La bonne aventure
Contrairement à des idées reçues cette pratique n’est pas si ancienne que cela. Ce n’est pas avant la fin du XVIIè que l’on observe des traces de divination avec les cartes comme un passe temps léger.
La mode de l’Egyptomanie viendra ensuite avec les tarots, la célèbre Melle Lenormand se fera une belle réputation dans le domaine.
Le tarot ésotérique s’épanouit vraiment qu’au XXè siècle.
Auparavant tout ce qui pouvait passer pour de la sorcellerie était très mal vu (sous l’Ancien Régime par exemple).
Les personnes vivant alors trente ou quarante ans ne se posaient pas beaucoup la question de leur avenir. Seuls les princes on de tout temps consulté les oracles sur le sort d’une bataille ou la réussite d’un projet.
La cartomancie populaire était cependant en germe dès lors que l’on avait attribué une signification aux enseignes des cartes : le carreau lié au commerce, le cœur au Clergé, l’épée à la Noblesse, les Trèfle aux paysans…
Le Jeu Etteilla date de 1770 avec une brochure intitulée Etteilla, ou la manière de se récréer avec un jeu de cartes.
La même année sort une gravure intitulée La crédulité sans réflexion et représente une femme consultant une diseuse de bonne aventure.
Récréation sans conséquence, crédulité sans fondement ? Chacun se défend d’y croire.
Tout un courant teinté d’occultisme prend son envol.
Dans le même temps naissent les patiences et les réussites Voltaire et la mère de Georges Sand les pratiquaient assidument.
Le nom de ces parties est évocateur de ce que l’on y cherchait : Le désir, Les Treize, La Marie Louise.
Extrait des JEUX DE L HUMANITE édition Ulrich Schädler
Image: Tarot de DANTE