La peur de décider
Quand nous nous trouvons « entre deux chaises », car nous hésitons devant une décision à prendre, ce n’est pas parce que nous ne savons pas quelle est la bonne décision mais parce nous avons peur de nous tromper.
Nous avons du mal à percevoir la vie comme un mouvement permanent qui nous demande de nous adapter sans cesse, de revoir nos points de vue en fonction du contexte présent, d’être en mouvement.
« Puisque même une mauvaise décision peut être corrigée, servant ainsi de précieuse leçon. Dans tous les cas, l’indécision n’a aucune visée vérifiable ni correction possible !
Dans l’indécision il y a accumulation de tensions et d’angoisse, qui déclenche la sensation permanente d’avoir toujours «tout faux », de ne « rien contrôler », et que « ça va être forcément pire ».
Si nous prenons en compte donc, que l’indécision génère une déception permanente et que toute décision devra s’adapter aux nouvelles situations, vivre dans l’indécision c’est pire que de prendre n’importe quelle décision.
Même au hasard.
Ne pas décider par peur de se tromper, c’est se trouver face au mouvement de la vie.
Accepter de se tromper pour apprendre à corriger, c’est composer avec la vie, c’est permettre qu’elle nous enseigne, nous oriente. » Austro Queiroz
Si nous prenons l’image du symbole du yin et du yang, il y a un point noir dans la partie blanche et un point blanc dans la partie noire, chaque chose, chaque évènement poussé à son extrême produit son contraire, ce qui signifie que toute décision comprend également son opposé.
Un choix va se faire avec deux éléments : l’analyse de mes erreurs passées c'est-à-dire l’expérience vécue mais il faudra bien entendu tenir compte du contexte actuel, ici et maintenant. Ce qui me conduira à réviser ma position pour corriger éventuellement la décision.
Nous connaissons tous ce proverbe : « il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis » ou « je n’ai pas honte de changer d’avis car je n’ai pas honte de penser »
Toute décision comprend une part d’erreur mais aussi une part de correction possible.
Nous avons à développer notre capacité à comprendre la leçon de nos erreurs non pas en les évitant mais en les expérimentant puisque nous ne les comprendront qu’après les avoir commises !